« Vous aurez bien de quoi vous interroger sur ce manoir. Anecdote sanglantes, rumeurs, apparitions, vous découvrirez toujours quelque chose au fil des jours que vous aurez à passer ici. Certains ont peut être d'ailleurs déjà remarqué que les chambres sont réparties sur deux étages, mais surtout sur quatre couloirs. Rien de bizarre si ce n'est qu'on a donné des noms à ces couloirs. Une sorte d'adresse pour les habitants peut être ou juste une nouvelle manière d'installer l'insécurité. Comme quasiment chaque pièce de ce manoir, les couloirs ont leurs petites histoires. Les noms que vous verrez gravés sur les sublimes plaques dorées à l'entrée et sortie de chaque couloir sont ceux de meurtriers. Les voici. »

JOACHIM KROLL

« Cette plaque dorée qui n'annonce rien de bon. Ce Cannibal Ruhr, quel étrange personnage du siècle dernier... il a fait plus de huit meurtres, et même après en avoir avoué quatorze, il ne fut condamné que pour les huit. Vous imaginez? Un homme qui ôte la vie à plus de quatorze malheureux, parmi eux des enfants. Que c'est étrange. Marion, une petite fille, fut sa dernière victime. Ses entrailles dans le vide ordures, des morceaux de corps dans le réfrigérateur et une main dans une casserole dont l'eau bouillait. Il avoue immédiatement qu'il avait la ferme intention de la manger, et que ça n'était pas la première fois qu'il faisait preuve de cannibalisme. Et bizarrement, il n'avait que 76 QI. Un idiot fini qui réussit à commettre autant de meurtre... est-ce envisageable?
Il parait que c'est dans ce couloir que mourut le candidat le plus jeune. Mutilé, les entrailles à l'air, des doigts manquant, baignant dans une marre de sang rouge vive.C'est à cause de cette découverte macabre qu'on surnomma ainsi le couloir. Ce soir-là, pour la première fois depuis leur arrivée dans le manoir, les candidats découvrirent une table dressée, avec l'obligation de s'y rendre et de manger tous ensemble. Le repas fut délicieux. Mais lorsqu'on retrouva un bras dans le réfrigérateur, on douta fortement de la contenance des assiettes...plusieurs vomirent leur tripes. Et il y a de quoi. »

AILEEN WUORNOS

« Cette femme est fascinante ! Elle est l'exemple parfait de la carence éducative américaine, de la folie de la modernité, et dont le manque d'autorité, ou plutôt, le trop d'autorité aussi, peut façonner quelqu'un, même une femme, de façon bien étrange. Les gens du bas peuple sont des gueux, des êtres ignobles mais capables de tant d'amertume et d'excès de folie lorsqu'ils souffrent. Le demoiselle de la mort tuait, et ne tuait que des hommes, d'un certain âge, déjà. Elle vagabondait de ville en ville, n'avait pas de lieu fixe, battue, violée, droguée, prostituée... Aucune valeur. C'est la honte au féminisme incarné.
Plus de sept meurtres à son actif. Tous tués par un pistolet de calibre vingt-deux.
Comme vous vous en doutez, le nom de ce couloir n'est pas dû au hasard. Lors de la saison précédente, une jeune femme fut violée, et elle en serait tombée enceinte. On ne sait vraiment comment, elle se retrouva dans sa chambre avec son agresseur, munie d'un pistolet, et lui mit une balle entre les deux yeux. C'était le candidat le plus vieux. Suite à cela, elle se porta un coup de pistolet dans le ventre, désirant tuer son fœtus, et elle-même, par la même occasion. Paix à leurs âmes. »